L’art de l’esquive

Lorsque vous êtes attaqué, votre nom est « proie », celui de votre adversaire est « prédateur ».

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Qu’est-ce qu’une esquive ?

Lorsque vous êtes attaqué, votre nom est « proie », celui de votre adversaire est « prédateur ». L’art de l’esquive doit vous permettre d’inverser les rôles avec un minimum de risque. Pour cela, ouvrez les yeux et votre esprit (cligne des yeux le moins possible « petit scarabée »).

Quelle sera votre progression dans l’art de l’esquive ?

  1. En tant que débutant, vous avez 2 tendances. Le recul (sans voir ce qui pourrait gêner votre retraite), ou l’immobilité (tétanie).
  2. Votre professeur vous fera la leçon. Vous reculerez toujours mais en diagonale, peut-être même en sautillant et beaucoup trop loin de votre adversaire pour pouvoir réagir efficacement et rapidement.
  3. Vous apprendrez à maîtriser votre retrait afin de rester à portée et à orienter votre esquive latéralement
  4. La période d’apprentissage est passée. Vous maîtrisez désormais diverses techniques. Il est temps pour vous d’apprendre à contrer. Vous contrôlerez votre adversaire en vous collant à lui pendant votre contre.
  5. Vous savez lire les signes qui annoncent ses mouvements futurs. Vous pouvez donc anticiper ces mouvements et attaquer avant que sa propre attaque ne se soit déployée complètement (bloquer la cuisse qui va lancer un coup de pied, frapper l’avant bras avant que son poing ne vous touche).
  6. Pou terminer, vous finirez par ne plus être offensif et attendrez votre adversaire (après tout, il va peut-être renoncer).

Le travail le plus difficile et de capter tous les signaux que vous envois votre adversaire (sans s’en rendre compte, voir paragraphe suivant). Une fois que vous aurez intégré ses signaux, c’est l’adversaire lui-même qui vous préviendra de son attaque. Ensuite, reste l’esquive elle-même (moins difficile, mais pas aisée pour autant). Plus vous attendrez le dernier moment, plus il vous faudra agir vite, mais plus votre esquive sera efficace.

Il existe un moment dans un mouvement, ou le dit mouvement ne peut plus être stoppé, c’est l’effet de chaise.
C’est ce petit moment, source de panique, ou vous ne pouvez plus vous empêcher de vous asseoir alors que vous avez très bien vu que l’on vous enlevait la chaise (en plus c’est pas drôle).
En fait, c’est le Point de Non-Retour de ce mouvement, de votre perte d’équilibre.

Quels sont les signes annonçant une attaque ?

Ils sont très nombreux et difficiles à définir, mais voici les plus courants :
– Les yeux s’étrécissent, à cause de l’effort à venir (contraction des muscles du visage).
– Le corps s’incline du côté opposé à l’attaque, pour une attaque de jambe (on bascule son poids de corps pour libérer la jambe d’attaque).

Comment éviter soi-même de laisser échapper ces signes ? Il faut d’abord avoir une certaine connaissance de son corps et par voie de conséquence, ne pas avoir peur de l’explorer (ce n’est pas sale).

Exemple: si vous placez votre main droite sur votre fessier droit, vous vous apercevrez que dans le coup de pied circulaire droit, une contraction de ce même fessier est nécessaire pour lancer la hanche (elle ne va pas bouger toute seule), qui, elle-même lancera la jambe droite. Donc pour éliminer ces signes, il faut apprendre à reconnaître la façon dont ils se déclencheront.

Exemple : sachant que pour lancer un coup de pied direct jambe droite, il vous faudra déplacer le poids du corps sur la gauche, vous pourriez très bien ne pas déplacer votre poids de corps, mais vous mettre délibérement en déséquilibre, en lançant directement votre jambe. « Mais je vais me tuer ! », me direz vous. Et bien si vous êtes suffisement rapide, vous pourrez récupérer votre équilibre en appuyant votre pied dans les intestins de l’adversaire.



Cet article est publié pour la première sur le site masterfight.net
http://www.masterfight.net/247-lart-de-lesquive