Le Xà quyền aussi connu comme « les arts martiaux du serpent », car il imite les habiletés de chasse et de combat du reptile.
Au Vietnam, il existe de nombreuses écoles d'arts martiaux qui possèdent d'excellentes techniques de Xà quyên. Le Maître Dang Tam Thuân, du Centre de formation de jeunes talents d'arts martiaux Binh Dinh Gia à Hanoi, a déclaré que les écoles martiaux d'art dans le Nord, comme le Nam Hông Son et Son Dông Không Dông, et les maîtres des provinces montagneuses septentrionales de Tuyên Quang, Cao Bang et Lang Son possèdent des techniques de Xà quyên. Dans le Centre, le Xà quyền est une discipline célèbre des Arts Martiaux Binh Dinh Gia. En outre, les écoles d'arts martiaux dans le Sud ont aussi développé très fortement le Xà quyên.
Selon les spécialistes d'arts martiaux, le serpent est une espèce sacrée qui dispose de capacités spéciales par rapport aux autres animaux. Quand le serpent est à l'affût, il est immobile, comme mort, mais jaillit sur sa proie à la vitesse de l'éclair. Le serpent a des habiletés offensives spécifiques, telles que morsure, venin, constriction... Toutes cela figure dans les techniques offensives du Xà quyền qui sont habilement appliquées en trois éléments appelés Thân Phap, Thu Phap et Bô Phap.
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La force du Xà quyền est l'attaque soudaine avec la paume et les bouts des doigts. Le Xà quyền utilise les deux mains comme deux têtes de serpent pour piquer, repousser, saisir, tirer, enrouler, arracher, attacher, faire glisser... l'adversaire. Parmi les techniques de combat avec les doigts, citons le «Xa vuong Xuât dông» (à l'aide de l'index et du majeur comme langue du serpent dirigés vers l'avant, tandis que les autres doigts sont serrés, avec comme cible les points faibles de l'adversaire comme les yeux et la gorge), le «Thanh Xa toa thu» (organisation des doigts comme la tête d'un cobra et le bras tendu devant, avec aussi comme cible yeux et gorge), et le «Thuy Thuong Xà Diêu» (estoc de cinq doigts dans la gorge et l'aisselle de l'adversaire).
Les disciples du Xà quyền utilisent des techniques de Chi phap (doigts), Thiêt xà Chuong (les mains), Bich hô công (paume) et Nhuyên côt công (tendon et os du poignet).
Jusqu'à présent, les techniques du Xà quyền se sont principalement transmises oralement et à travers des centaines d'années, elles sont plus ou moins tombées dans l'oubli. Chacune est étudiée et développée par une école. Toutefois, en comparaison avec d'autres genres d'arts martiaux, le Xà quyền nécessite des techniques supérieures, telles que « fermeté dans la souplesse », « mouvement dans le calme », souplesse et rapidité des mouvements du corps et des mains, polyvalence, yeux perçants, attaque et défense rapides. Les postures imitent celles du serpent, et sont adaptées à la petite taille - mais agilité - des Asiatiques et du peuple vietnamien en particulier.
La diffusion du Xà quyền et l'échange entre les écoles d'arts martiaux sont nécessaires pour préserver toutes ces techniques uniques./.
Texte: Ngân Hà - Photos: Tât Son