La discipline vue par deux licenciés du club issoirien, expérimentés et passionnés

Leur devise : « Être fort pour être utile ». Amis sur le tatamis ! Mieux, un quasi « sentiment fraternel » construit dans les épreuves de la vie et sur les tapis des dojos.

Patrick Kosmala et Frédéric Léger, licenciés au club issoirien de viet vo dao, se fréquentent et se soutiennent depuis des années. « Notre passion pour cette discipline n'a fait que conforter nos liens », confessent-ils de la même voix.

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Énergies

« Sa philosophie, qui consiste d'abord à avoir un regard lucide sur soi et par là même de mieux maîtriser ses énergies, nous épanouit. C'est un art martial avant d'être un sport. » C'est d'ailleurs ce constat qui les a amenés un jour à lâcher le judo.

À 47 ans, Frédéric a derrière lui 22 ans de pratique. « J'ai débuté à cinq ans à l'USI judo avec Robert Rigoulet. Après plusieurs gros pépins physiques en combat, je me suis rendu compte j'étais peut-être arrivé au bout de quelque chose. Le viet vo dao m'a ouvert d'autres perspectives sur la concentration plus que sur l'affrontement physique. »

Même ressenti chez Patrick, 53 ans, qui lui aussi a commencé par le judo avant de changer d'orientation. « Il y a 30 ans et toujours dans ce club. J'étais attiré par le maniement des armes comme le sabre ou le nunchaku. Mais au final, c'est une autre approche de la discipline qui m'a finalement le plus aidé. Il y a 10 ans, j'ai fait un double AVC. Ma rééducation, c'est autant faite grâce au kiné que par le travail très personnel réalisé avec mon maître, Patrick Lesné. C'est en moi que je suis allé chercher les ressources pour redonner vie à mes membres. »

Encadrement

Tous deux sont unanimes : « Cet art martial est particulier. Jamais on n'en maîtrise parfaitement une technique. Il y a toujours matière à s'améliorer. En fait, plus on avance dans la pratique et plus ça se vit dans la tête. »

Cette approche quasi intellectuelle les amenés tous deux à s'impliquer dans l'encadrement des jeunes. « On apprend beaucoup à apprendre aux enfants. »

Leurs objectifs, en revanche, diffèrent quelque peu. Frédéric va aller chercher son second dan. Patrick veut lui se concentrer sur son bien-être. Reste cette devise commune : « Être fort pour être utile ».

Michel Chalier

Source : http://www.lamontagne.fr/issoire/sports/2017/10/21/la-discipline-vue-par-deux-licencies-du-club-issoirien-experimentes-et-passionnes_12599680.html