En 1978, sous l’impulsion du Français Robert Estom, naissait, au Burkina Faso, le Vovinam viet vo dao. Dans son aventure burkinabè à l’époque, il prend attache avec des désormais pionniers tels Alfred Conombo, feu Pascal Kinda, Arouna Sawadogo, Abdoulaye Sène, etc.
Depuis lors, des lauriers ont été engrangés par cette discipline. D’abord, sous feu Pascal Kinda comme premier président, le Burkina Faso participe, pour la première fois, à une Coupe du monde. Il s’agit de celle de 2010 en Allemagne. Ibrahim Traoré (argent) et Robert Rouamba (bronze) ont été les premiers médaillés. Fernand Ouédraogo, qui a succédé à Jean Pascal Kinda, a aussi conduit l’équipe à des succès.
A la Coupe du monde de 2014 en France, le Burkina fait mieux avec une 4e place en obtenant quatre médailles d’or, trois d’argent et autant de bronze. Mais l’apothéose a été la 3e place acquise lors de la dernière Coupe du monde en juillet dernier en Belgique, avec quinze médailles dont sept en or, deux d’argent et six de bronze. Les Etalons voshings ont aussi participé aux Coupes d’Afrique au Maroc en 2015 (2e place avec 18 médailles dont sept d’or) et du Mali en 2017 en conservant sa place avec un total de 25 médailles dont neuf en or.
En vue de la commémoration des 40 ans d’existence de cet art martial vietnamien au pays des Hommes intègres, la Fédération burkinabè de ladite discipline organise une série d’activités. Il est, par exemple, prévu des témoignages, une remise de certificats de reconnaissances aux pionniers cités plus haut, la coupure du gâteau, etc. Tout cela, le jour du championnat national prévu le dimanche 6 octobre prochain, dans la salle des arts martiaux de l’Institut des sciences du sport et du développement humain (ISSDH), ex-INJEPS.
Le président Fernand Ouédraogo, qui est aussi le président de la Fédération africaine des arts martiaux vietnamiens, a informé que des vosghings d’autres pays ont été invités à cette commémoration. Il a rappelé que le vovinam viet vo dao burkinabè a été reconnu par l’Etat vietnamien. M. Ouédraogo a laissé entendre que le Burkina Faso compte une vingtaine de clubs et une ligue (Ouagadougou). « Les clubs sont logés dans différentes contrées dont Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Gaoua, Léo, Toma, Kaya, Tenkodogo et Zorgho », a-t-il conclu.