Les règles de combat

Le Vovinam-Viet Vo Dao est un art martial vietnamien très complet qui regroupe l’ensemble des techniques des arts martiaux présents au Vietnam, et est aussi à l’origine des fameux ciseaux acrobatiques. À l’occasion de la Coupe du monde qui se tiendra du 24 au 26 juillet prochain à Paris, Ilosport vous explique le réglement d’un combat.

Combat Vovinam

Lors d’un combat, deux compétiteurs se tiennent l’un face à l’autre en formant un triangle avec l’arbitre. Également présent sur le tapis, les entraineurs des combattants, qui sont aussi leur porte-parole dans la compétition. D’autres intervenants viennent compléter le tableau: les juges, qui sont généralement au nombre de trois, attribuent les points et les pénalités et en assurent la comptabilisation. Un quatrième arbitre peut venir assister les premiers avec un chronomètre. Aussi, les juges peuvent à tout moment consulter l’arbitre afin de désigner le vainqueur. Enfin, dans la salle, la présence d’un médecin est impérative.

Un combat: deux rounds d’une minute

Le combat débute avec l’ordre de l’arbitre après vérifications des équipements (coquilles rigides, gants légers, etc) de chaque combattant. Vient ensuite, la fin de la première mi-temps au bout d’une minute de jeu, signalé par le juge chronométreur. En moyenne, 2min30 suffisent à établir un combat. Quant aux arrêts de jeu demandés par les juges ou l’arbitre, ils n’entrent pas dans le décompte du chronomètre. À la fin du second round: l’arbitre déclare officiellement le vainqueur après concertation des juges. Une étape qui ouvre également la porte aux réclamations formulées par les entraineurs. Ici, certaines procédures bien précises doivent être respectées pour que la réclamation soit retenue. En voici quelques unes: il est interdit de réclamer en public, à haute voix. La réclamation doit être faite auprès des juges de table même si l’éventuel recours au Président du jury est possible. Le combattant ne peut réclamer qu’à son entraîneur.

Le semi-contact: un type de combat bien particulier

Dans ce style de combat, la maîtrise de soi va de paire avec la rage de vaincre. Le combattant doit démontrer sa capacité à mettre en pratique les techniques enseignées au Vovinam-Viet Vo Dao dans le respect des règles instaurées lors de combat. Ici, bien que les coups portés à l’adversaire soient comptés à partir du moment où il y a contact, chaque prise doit être contrôlée, nette, précise et puissante. En règle générale, les coups ne sont comptés que s’ils sont portés entre le cou et la ceinture. Dans cette même logique, le semi-contact implique l’interdiction logique du K.O. Dès lors que le coup entraîne une perte totale de connaissance de plus de 10 secondes, une perte de lucidité ou de capacité de combat, l’arbitre interrompt le combat. De même pour tous les coups portés au visage, dans une position au sol et dans des zones dites dangereuses. Si ces techniques interdites entraînent systématiquement l’arrêt du combat par l’arbitre, les avertissements et les pénalités ne sont donnés que selon certaines conditions dont la réunion immédiate des trois juges et de l’arbitre qui doivent décider ensemble de l’avertissement. Enfin, deux voix pour et une voix neutre au minimum doivent être obtenues pour que l’avertissement soit enregistré.

Par Rokya Karamoko | Illosport