Thomas Bouquet, champion du monde de lutte vietnamienne

Thomas Bouquet 31 ans ne pratique le vovinam viet vo dao que depuis novembre 2011, peu après la création du club hermitageois. Il a pourtant été médaillé d'or lors de la Coupe du monde organisée, fin juillet, à Paris, par la fédération mondiale.

 

Êtes-vous fier de votre titre ?

Oui, car je me suis mesuré à des concurrents particulièrement forts. Le Français, quatre grades de plus que moi, qui a décroché par ailleurs la médaille d'or en combat pieds-poings, et un Polonais bien plus musclé que moi. Je regrette cependant qu'il n'y ait eu pas plus de compétiteurs, ce qui aurait donné plus de poids à cette médaille. Mon autre regret est de n'avoir pu concourir dans la catégorie combat, car je me suis blessé à la Coupe de France, en mars dernier.

Êtes-vous tout aussi fier de votre club ?

Rendez-vous compte qu'en plus de ma médaille, Jonathan Ory a fait 3e en saut d'obstacles, Abderrazak Zahout, à plus de 50 ans, a fait 4e au quyen (équivalent vietnamien du kata, art martial japonais) et Mikaël Izambart n'a été sorti que de justesse en combat pieds-poings par celui qui a décroché la médaille d'or. Je les félicite et je remercie Isabelle, Delphine, Elodie et Martin qui sont venus nous soutenir, ainsi que le dirigeant du club, Rolland Racoteau, qui m'a fait découvrir le vovinam viet vo dao.

Comment avez-vous gagné cette coupe ?

J'ai fait du judo pendant dix ans. À la lutte vietnamienne on ne peut saisir les vêtements, mais il y a des similarités avec le judo. J'ai aussi beaucoup appris avec Rolland Racoteau et lors d'un stage à Bruxelles. J'ai réussi à faire égalité avec le Français, lui-même battu par le Polonais que j'ai battu. Ce vrai taureau m'a d'abord obligé à reculer plusieurs fois. Au moment où il a vraiment essayé de passer en force, il a fait une erreur de position. J'en ai profité pour le déséquilibrer, le mettre à terre et l'immobiliser.

Quels sont désormais vos objectifs ?

Je vais à la fois me parfaire en lutte pour tenter de me placer à nouveau sur le podium lors de la prochaine Coupe du monde au Texas et me remettre sérieusement au combat pieds-poings. En cette dernière matière, j'ai beaucoup de progrès à faire. Si je fais de beaux combats se sera déjà une belle victoire.